- La fin du Ramadan, pas si simple...
Baldé, tu as des choses à te faire pardonner ?
Malgré l'insistance de nos voisins à partager cette fête avec eux, nous sommes finalement partis fêter le pardon en brousse, à Ngueniène, village au sud de Mbour, proche de la petite côte.
La korité, c'est l'occasion de se faire pardonner tous les péchés et préjudices faits aux gens. Donc pendant 2 jours, les gens vétus de leurs plus beaux boubous en bazin vont de concession en concession s'excuser "baal ma aq" et se faire pardonner "baal naa la". Et les enfants font le tour des maisons pour réclamer une petite pièce (presque comme Haloween !!!).
Nous avons donc profité de la brousse et de la côte puisque nous logions à Mbodiene, au bord de la lagune. Des ballades magnifiques au milieu des pélicans...
- Octobre, c'est aussi la rentrée des classes
- Chasseurs sous-marins ?
- Une marche dans les rues de Dakar... Ca n'arrive vraiment pas souvent, mais nous étions là !
"Plus de 4000 personnes ont marché hier dans les rues de Dakar pour la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités sociales. Mais aussi pour attirer l'attention des gouvernants sur le fait que les Objectifs du Millénaire pour le Développement ne seront pas atteints."
- Le 20ème anniversaire de la mort de Sankara : manifestations vite dispersées au Burkina
L’assassinat de Thomas Sankara devait être commémoré, pour la première fois au Burkina Faso, le 15 octobre. Cette célébration, tenue vingt ans après sa mort, devait avoir lieu en présence de sa veuve Mariam Sankara de retour au pays après dix-neuf ans d’exil en Europe. L'ex-président burkinabé a été fait assassiné le 15 octobre 1987 par Blaise Compaoré toujours au pouvoir aujourd'hui.
"L’homme a osé inventer l’avenir d’une Afrique juste, intègre, solidaire, digne et consciente de sa force par le concert des nations, en incarnant le refus avec le rêve d’espoir des Africains, épris de liberté, de dignité et de justice sociale. Les idées et les valeurs de Thomas Sankara doivent être répandues pour servir à la jeunesse de son continent. Et c’est dans l’optique de faire connaître l’œuvre de Thomas Sankara qu’une tournée intercontinentale, dénommée Caravane Thom Sank 2007 a été initiée." Aziz Salomone Fall, Président du Comité International Justice pour Sankara.
Depuis, nous avons discuté avec Aymar un ami burkinabé, habitant à Dakar qui a modéré notre enthousiasme. D'après lui, avant son assassinat Sankara était en perte de vitesse. Ces tentatives de maintien de certains points de la révolution ont conduit à l'organisation d'une opposition constituée de personnes influentes dont un réseau de notables frustrés par des dispositions qui les éloignaient de leurs anciens privilèges.
Comme dans nombre des révolutions que nous connaissons, le déroulement des choses finit par appeler un assouplissement. Cet assouplissement doit être organisé de façon à ne pas trahir les valeurs fondamentales de la révolution. Il s'agit alors de mettre au point une approche stratégique et tactique plus fine qui n'est peut être pas nécessairement l'apanage de l'esprit des pères des révolutions (esprit plutôt absolus droit et peu enclin à de fines manœuvres inutilement consommatrices de temps et d’énergie). D’après certaines interprétations Sankara avait compris cela et ce serait laissé assassiner plutôt que d’avoir recours à une répression violente et ses risques de guerre.
Et mes collègues burkinabé de Caritas, venus à Thiès début novembre ont confirmé que Compaoré avait tout fait pour empêcher cette commémoration qui n'a pu être célébrée comme prévue.