dimanche 2 décembre 2007

Novembre

Grève générale des rédacteurs... Pas assez de retour de nos lecteurs. Merci donc de nous encourager si vous voulez en savoir plus, on attend désespérément vos commentaires !

On ne peut tout de même s'empêcher de vous faire partager notre we de la Toussaint en Haute Casamance. Direction Gouloumbou chez notre ami boulanger Mamoudou (qui nous avait reçu pour noël lors de notre voyage fin 2005) puis Vélingara chez Juliette et Alexis la belle laitière et le vaillant paysan. Allez voir l'album.

samedi 17 novembre 2007

Octobre

  • La fin du Ramadan, pas si simple...
Cette année, comme d'autres j'imagine, la fin du Ramadan s'est un peu éternisée. Les différentes confréries du Sénégal (mourides, tijanes...) n'ont pas appelé au même moment à rompre le jeûne. Un problème, oui, puisqu'il est interdit de jeûner le lendemain de l'apparition du croissant, faute de quoi ton ramadan n'est plus valable... De nombreuses interrogations donc ces derniers jours malgré l'existence d'une Commission Nationale "Croissant Lunaire" !

  • Et donc fête de la korité
Quelques photos de la korité dans notre cour : les hommes se font beaux pour aller à la mosquée et les femmes préparent le repas de fête...



Baldé, tu as des choses à te faire pardonner ?


Malgré l'insistance de nos voisins à partager cette fête avec eux, nous sommes finalement partis fêter le pardon en brousse, à Ngueniène, village au sud de Mbour, proche de la petite côte.

La korité, c'est l'occasion de se faire pardonner tous les péchés et préjudices faits aux gens. Donc pendant 2 jours, les gens vétus de leurs plus beaux boubous en bazin vont de concession en concession s'excuser "baal ma aq" et se faire pardonner "baal naa la". Et les enfants font le tour des maisons pour réclamer une petite pièce (presque comme Haloween !!!).

Nous avons donc été accueillis par notre ami Malick qui nous a reçu très chaleureusement dans sa famille : un ceebu yap (riz à la viande) et du fanta, grande fête donc ! C'est plus tard quand il nous fera découvrir ses terres et que l'on retrouvera notre ami Talla dans son champs de pastèques à Diolofira wolof que la fête continuera entre hommes... enfin moi aussi j'étais là...

Xavier, Malick, Talla et son petit frère dans le champs de pastèques

Nous avons donc profité de la brousse et de la côte puisque nous logions à Mbodiene, au bord de la lagune. Des ballades magnifiques au milieu des pélicans...
Allez voir notre album

  • Octobre, c'est aussi la rentrée des classes
Et, surprise cette année, les petits Baldé, les enfants du gardien sont fin prêts...


  • Chasseurs sous-marins ?
Oui, ça y est ! Nous avons pris nos 1ers poissons, des petits, mais délicieux puisque Nous les avons pêchés. Bilan donc : 2 poissons chacun et 1 pour notre ami Clément. Nous avions des photos souvenirs magnifiques (vous pouvez imaginer) mais Xavier les a effacées par mégarde... je vous le jure. Si vous ne nous croyez pas, à la prochaine pêche on vous en envoie...

  • Une marche dans les rues de Dakar... Ca n'arrive vraiment pas souvent, mais nous étions là !

"Plus de 4000 personnes ont marché hier dans les rues de Dakar pour la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités sociales. Mais aussi pour attirer l'attention des gouvernants sur le fait que les Objectifs du Millénaire pour le Développement ne seront pas atteints."


  • Le 20ème anniversaire de la mort de Sankara : manifestations vite dispersées au Burkina

L’assassinat de Thomas Sankara devait être commémoré, pour la première fois au Burkina Faso, le 15 octobre. Cette célébration, tenue vingt ans après sa mort, devait avoir lieu en présence de sa veuve Mariam Sankara de retour au pays après dix-neuf ans d’exil en Europe. L'ex-président burkinabé a été fait assassiné le 15 octobre 1987 par Blaise Compaoré toujours au pouvoir aujourd'hui.

"L’homme a osé inventer l’avenir d’une Afrique juste, intègre, solidaire, digne et consciente de sa force par le concert des nations, en incarnant le refus avec le rêve d’espoir des Africains, épris de liberté, de dignité et de justice sociale. Les idées et les valeurs de Thomas Sankara doivent être répandues pour servir à la jeunesse de son continent. Et c’est dans l’optique de faire connaître l’œuvre de Thomas Sankara qu’une tournée intercontinentale, dénommée Caravane Thom Sank 2007 a été initiée." Aziz Salomone Fall, Président du Comité International Justice pour Sankara.

Nous vous conseillons un film documentaire : "Sankara, si la résurrection était possible"

Depuis, nous avons discuté avec Aymar un ami burkinabé, habitant à Dakar qui a modéré notre enthousiasme. D'après lui, avant son assassinat Sankara était en perte de vitesse. Ces tentatives de maintien de certains points de la révolution ont conduit à l'organisation d'une opposition constituée de personnes influentes dont un réseau de notables frustrés par des dispositions qui les éloignaient de leurs anciens privilèges.

Comme dans nombre des révolutions que nous connaissons, le déroulement des choses finit par appeler un assouplissement. Cet assouplissement doit être organisé de façon à ne pas trahir les valeurs fondamentales de la révolution. Il s'agit alors de mettre au point une approche
stratégique et tactique plus fine qui n'est peut être pas nécessairement l'apanage de l'esprit des pères des révolutions (esprit plutôt absolus droit et peu enclin à de fines manœuvres inutilement consommatrices de temps et d’énergie). D’après certaines interprétations Sankara avait compris cela et ce serait laissé assassiner plutôt que d’avoir recours à une répression violente et ses risques de guerre.


Et mes collègues burkinabé de Caritas, venus à Thiès début novembre ont confirmé que Compaoré avait tout fait pour empêcher cette commémoration qui n'a pu être célébrée comme prévue.

jeudi 18 octobre 2007

Septembre

  • Un petit tour à Popenguine chez Youssou
Après trop de temps et d'énergie dépensés à Dakar, nous décidons, sur un coup de tête, de partir ce samedi en fin de matinée rendre visite à notre ami Youssou. Direction Popenguine et la petite côte... Mais la sortie de Dakar s'avère être un cauchemard !!! et la suite aussi d'ailleurs... embouteillages dans tous les villages ! Coincés dans notre taxi 7 places, on prend donc le temps durant nos 5 heures de voyage d'écouter 2 vieux gorguis volubilis qui ont trouvé matière à discuter de Dakar à Popenguine.

Heureusement nous avons finalement rallié Popenguine et l'accueil de Youssou nous a requinqués ! Echanges de secrets d'artistes utilisant les ocres locaux : aquarelle, ciment coloré... Nous repartons donc les bras chargés de coquillages, 4 ou 5 kilos d'ocre avec des idées plein la tête. Et pour Cécile, un petit souvenir : quelques belles cloques de cantaride ; une petite bête sympa qui te fait pipi dessus, mais jusque-là tout va bien, tu ne t'en aperçois pas ; c'est juste 2 heures plus tard que ça commence à brûler et qu'une belle cloque va se former... mais bon, ça se passe comme ça pour les bleus. Maintenant on se lave !!!


les falaises de Popenguine, avec cette fois un peu de verdure (des algues aussi)...

  • Le 11, c'est mon anniv...
Supers cadeaux : l'attirail de la chasseuse sous-marine avec le fusil ! Attention, ça ne rigole plus, on est équipé et plus le droit à la faute... Obligés, de ramener du poisson à la maison ! On vient en plus d'aquérir un fourneau amélioré, "fourneau djambar" pour les grillades. Ca nous permet, d'après les collègues de la GTZ de Xavier d'économiser du charbon. Ils diffusent ce savoir-faire dans toute l'Afrique de l'Ouest. Mais revenons à nos débuts en pleine mer... Direction une petite épave au large de Ouakam avec notre "professeur", un plongeur professionnel lébou (éthnie des pêcheurs), Ngalla. On est entre de bonnes mains. Après quelques allers et retours vers le fond à observer la faune sous-marine et a essayer de viser juste, ou plutôt d'anticiper la trajectoire de nos proies, nous sommes lessivés : 3 heures dans l'eau ! On fait moins les malins à la sortie : nous sommes bredouilles ! Enfin, Ngalla, nous a discrètement glissé entre les mains un perroquet (le poisson, bien sûr), un rouget et une seiche... On sort avec la grande classe ! Ngalla nous dépèce la sèche pour pouvoir la préparer et on récupère la poche pleine de l'encre qu'elle crache parfois sous l'eau pour brouiller les pistes !
Nous sommes donc bien équipés et bien coachés mais tout reste à faire...


La chasseuse en tenue, ou presque ! - Le fourneau qui attend le poisson

  • Le 13, c'est le début du Ramadan, Ils ont vu la lune
Dakar est plus calme et à l'heure du Ndogu (coupure), lorsque le soleil disparaît dans la mer, tout s'arrête et on se retrouve autour d'un café, quelques tandarma (dattes) et du bissap avant le reer (repas du soir).

  • La réponse à Sarko

"Appel aux Historiens - Adame Ba Konaré réagit au discours de Sarkozy", 14 Septembre 2007, Les Echos (Bamako) L'historienne et épouse de l'ancien président malien réagit face au discours de Dakar de juillet dernier, en proposant aux historiens africains d'élaborer ensemble un recueil d'articles afin de rétablir la mémoire de l'Afrique... à expédier à Sarkozy pour un petit cours sur ce continent ?

Extrait : "En choisissant à dessein de parler librement, Nicolas Sarkozy a libéré la parole. (...) Prenons acte du retour de l'Afrique dans le débat d'idées ». De telles déclarations sont révélatrices d'un fait : après plus de cent ans d'histoire partagée avec la France et près de soixante ans de collaboration après les indépendances, l'Afrique se rend compte brutalement que son principal partenaire a d'elle une vision étonnamment statique, alors même que foisonnent depuis maintenant plusieurs décennies, moult écrits et moult débats sur elle et sur son sol. Face à une telle situation, nous sommes, nous historiens africains, interpellés en premier lieu, car ce sont nous, fondamentalement, qui avons la charge de gérer la mémoire de l'Afrique. Intervenir dans ce débat est un devoir à la fois scientifique et militant pour nous. Si nous nous taisons, ce sera l'histoire qui nous jugera du haut de son tribunal. Si nous nous taisons, ce sera ne pas faire honneur à la mémoire de tous nos devanciers, parmi lesquels Joseph Ki-Zerbo et Cheikh Anta Diop, qui se sont lancés corps et âme dans la bataille de la réhabilitation de l'histoire africaine. S'assumer et assumer notre part de responsabilité face à l'histoire, face aux générations montantes, face à la jeunesse, voilà ce que je vous propose, voilà ce que je nous propose. Réfléchissons, échangeons, partageons sur la base du volontarisme, en adoptant une posture scientifique dépouillée de toute émotion".


  • Comité de liaison des volontaires à Mar Lodj chez Iba
Retour à Mar Lodj en force : une trentaine de volontaires débarquent chez Iba ! Un accueil extra comme à son habitude. Au programme : animations (sur le thème du conte) et réunions dans un cadre magnifique...
Parmi les contes de la soirée, on retiendra cette histoire merveilleuse de bidew l'étoile qui se prenait pour une moule, dont l'identité lui fut révélée par un morceau de bois et non Roco le croco à l'occasion d'une fuite éperdue avec son amie Angela la moule. Un grand moment du conte théatral aquatique ! Merci à Clémentine, dans le rôle de Bidew l'étoile (on salue la chorégraphie sur la pirogue), à Céline Roco le croco, à Adrien Barbouze le chef des moules, à Cécile Angela la moule et à notre conteur à poil (veridique !), Martial.


Pirogue obligatoire pour accéder à l'île de Mar Lodj - Réunion des VP, ambiance décontractée, il faut choisir son camps : guedj walla tefes (la mer ou la plage)

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Iba prépare le repas, au menu, poisson grillé... - mes pieds (oui, ils ne sont pas très beaux, je vous l'accorde) mais regardez de plus près... un nombre de piqûres de moustiques incroyable, du jamais vu, qui dit-mieux ??? je vous rassure, pas de palu !


un petit plus, pour vous... Ousmane, le fils d'Iba vous invite à danser, kay fecc !!!


  • Un autre aperçu de Dakar
On se devait de vous présenter la face cachée de notre belle ville... pas si cachée d'ailleurs. A vous de voir !
Un petit tour ce matin : venez avec nous, on part au boulot. Cette fois c'est l'itinéraire Colobane et la nouvelle autoroute mais on vous présentera l'autre plus tard...


traversée du marché de Colobanne






L'autoroute prise dans le bon sens : nous sortons de Dakar Direction le PERACOD dans le quartier Hann Mariste où travaille Xavier

Pour la suite du trajet, Hann Mariste - Pikine où se trouve la Caritas Sénégal, aujourd'hui le film n'est pas réalisable techniquement... mais ça va venir !



  • Les petits Peuls guinéens chez les Lébous de Ouakam
Aujourd'hui, on va à la plage, mais sans le fusil (on vous en parlera quand on sera à la hauteur !). Donc nu dem tefes (allons à la plage) avec nos petits voisins guinéens, Djenaba, Ablaye et Malado. Pour eux, petits peuls, ethnies d'éleveurs présente dans toute l'Afrique de l'Ouest, c'est une grande première ! Direction Ouakam, chez les Lébous, ethnie de pêcheurs de la côte sénégalaise.

On se prépare...



première approche : après quelques grosses vagues et belles tasses...


sur la plage, c'est quand même plus sûr !

  • Quelques frivolités du mois de septembre

Le pouvoir central est pourri. L’action a l’échelle nationale n’est pas pertinente compte tenu de la structure actuelle.

Combien faut il payer un consultant pour que l’on puisse dire que l’on a fait tout ce que l’on pouvait ?

Il faut pouvoir prouver la bonne volonté qui gouverne nos actions. La preuve doit être à la mesure de la puissance des outils que l’on souhaite manipuler.


lundi 27 août 2007

Août

  • We du 15 août dans le Saloum
Nous sommes repartis vers le Saloum avec cette fois pour objectif l'île de Dionware... (cf album photos)
Transport en taxi 7 places de Dakar à Joal (ville de Léopold Sédar Senghor) puis, ndiague ndiaye (petit bus délabré) jusqu' à Palmarin où nous avons passé une nu
it. Mais bon, jusque-là on a l'habitude... la suite, c'est l'aventure ! allez voir l'album...








un avant goût du voyage...











  • Terrain en brousse... l'hivernage est bien là !
Petite tournée dans les villages pour échantillonner l'eau des puits et des forages. C'est magnifique et vert !!! un peu marron aussi...










poto poto... (la boue, quoi !!! c'est un mot utilisé dans toute l'Afrique de l'Ouest)

Sur les conseils de Malik, notre guide dans la communauté rurale de Ngueniène, on pouvait accéder au village d'Aga Biram, par cette piste. Il nous en a d'ailleurs fait la démonstration, en remontant son pantalon et en traversant... à pied ! Du coup Ely, mon collègue s'est senti une âme de guerrier et a envoyé !!! Bilan, coincés. Les villageois qui travaillaient dans les champs alentours se sont bientôt joins à nous pour nous aider, mais rien à faire, impossible de la sortir. C'est donc après 4 heures de tentatives ratées que le gros (le mécanicien de Ngueniène, c'est son surnom, je ne me permettrais pas !) a donc débarqué avec son minicar pourri. on était un peu sceptique sur la technique mais bon, le gros nous a sortis de là !




  • Et Dakar ???
Nous ne voulons pas vous laisser sur l'image de Dakar et ses embouteillages, sa pollution... (d'ailleurs vous en avez entendu parler seulement ! pas de panique, vous aurez quelques photos bientôt...)

En attendant, voilà un petit aperçu de Ouakam où nous passons beaucoup de temps.































La plage de Ouakam avec la grande mosquée de la Divinité, les pirogues, les pêcheurs, les enfants et les moutons... le dimanche, c'est le jour du grand nettoyage !!!





pour vous mettre dans l'ambiance...
Voilà la plage de Ouakam avec sa grande mosquée. Actuellement, comme vous voyez il y a des travaux pour le prochain passage d'une magnifique route longeant la mer : la corniche ouest de Dakar. Elle doit être finie pour la fin du mois d'octobre qui correspond à l'arrivée à Dakar de nombreux représentant des pays islamiques. Dakar a été choisie pour recevoir la conférence des pays islamiques et tout reste à faire... l'hôtel luxueux qui doit les accueillir non loin d'ici n'est pas encore sorti de terre. et l'argent a déjà été mangé, comme on dit ici !





le dimanche à Ouakam, c'est le jour du grand nettoyage !
grand nettoyage donc des moutons, l'ambiance est assurée. C'est ici qu'on vient plonger le plus souvent avec les chasseurs sous-marin et les pêcheurs en pirogue... et bien sûr de nombreux poissons !



découverte des fonds marins : attention aux oursins ! on tente un nouveau coin...

lundi 6 août 2007

Notre mois de juillet

- we à Mboro - (cf album)
Nouvelle sortie sur la côte atlantique, mais cette fois au nord de Dakar : Mboro sur mer, petit village de pêcheurs. Accueil toujours très chaleureux, rencontre d'Ifra et Gabby avec qui nous avons partagé la case, le poisson et la belote sénégalaise !
Puis, au départ de Mboro, balade dans les Niayes : région caractérisée par des dunes et des dépressions souvent inondées par l'affleurement des nappes phréatiques. Nous avons marché dans des paysages très variés (jardins maraîchers, dunes et filaos plantés pour stopper l'avancée
des dunes) et fait de nombreuses rencontres insolites... à découvrir dans l'album en ligne !














- 14 juillet -
Même loin du pays, la fête nationale nous a rattrapés. Chez l'ambassadeur, qui a eu l'aimable attention de nous convier à partager ce moment de recueillement, nous avons honoré nos origines rabelaisiennes... après quelques courts instants d'une retenue feinte, nous avons fait mains basses et verres hauts sur la cochonaille, les délicats petits fours et le gros brie. Nos gosiers chantonnaient et pétillaient d'émois sous la robe du champagne... Quelques émissaires volontaires tentèrent veinement des opérations de frôlement testiculaires et de ravitaillement d'amis refoulés par la garde sarkozienne.


- we à Dakar -
Retenus à Dakar par de nombreuses fêtes et notre crémaillère tant attendue... plage obligatoire au milieu des poissons de Ngor et Ouakam qui nous entraînent à leur poursuite des heures durant. Idem avec les pêcheurs baayfal, qui eux, nous poursuivent pour nous conter les exploits de leur maître, Cheikh Amadou Bamba.


- scènes de vie à Dakar -
En juillet, les soirées à la bougie se sont multipliées. Mais que se passe-t-il à la sénélec ? nous pensons détenir une information de haute importance concernant les coupures à répétition. Cette information, glanée par hasard sur le net sénégalais a été déposée par un Dakarois hors de lui...

"La Senelec est elle championne du Waxale ?
Sur le marché international un baril (159 l) de pétrole coute 65 dollar soit 31235 FCFA hors taxes
un litre coute 196 FCFA Hors taxe. un kg de pétrole (densité 0,86kg/
l)(42MJ) coute 228 FCFA. Au rendement actuel de 30% (12,6 MJ produit par kg soit 3,5 kWh produit par kg de pétrole consommé). Avec 22% de pertes en moyenne (rapport entre vente et mise à disposition sur le réseau source Sénélec) Rendu au consommateur il reste 2,8 kwh vendu (79,4 FCFA/kWh) soit 217 FCFA par kg de pétrole transformé et distrinué. Sur un kg de pétrole transformé en électricité et distribué la Senelec nous offre donc 228 - 217 = 11 FCFA. Inutile de dire qu'après avoir vendu 1,6 milliard de kWh le problème ne fait que s'approfondir!
source principale : http://www.senelec.sn/content/view/66/65/
Je veux rester dans le noir !"


La tomate à 100 balles... le lait en poudre, le riz, le ciment, le pétrole... Hausse des prix des produits de 1ère nécessité, les Dakarois bougonnent placidement. L'association des consommateurs appellent à manifestation mais comme d'hab ici, le bougonnement reste un murmure !

Venue de Sarko (no comment), électricité toute la journée et conférence de presse télévisée et retélévisée... Courage aux "jeunes d'Afrique", on rajoutera "courage aux Français !"

S
arkozy : une présidence qui rappelle certains pays africains
(AgoraVox 31/07/2007) - La politique de communication de la présidence Sarkozy rappelle celle des dictatures africaines des années 1970 et 1980, assises sur la personnification des chefs d’État en qui les peuples africains croyaient. Et pourtant...
http://www.seneweb.com/news/article/11527.php


- Nos premiers visiteurs -
Trop tard, vous ne serez pas les premiers à nous rendre visite, Gaëlle et Arno ont débarqué à Dakar avant vous ! Les martiniquais ont fait un passage rapide sur Dakar avant de continuer leur périple vers Bamako (Mali). Une découverte de l'Afrique de l'Ouest et un désir de comprendre les racines des rastas des îles...


Nous en avons donc profité pour aller voir le lac retjba... rose, donc et hyper salé (350g de sel/L), la consistance de l'huile...

Belle équipe avec Gaëlle, Arno et Dame


- du boulot ? -

Mission pour la CARITAS, enquête sur les relations entre qualité de l'eau et maladies liées au fluor (fluorose dentaire et osseuse) dans la zone la plus touchée par ce problème, le bassin arachidier. Un problème qui n'est toujours pas déclaré de santé publique au Sénégal... à suivre !

en brousse, du côté de Nienguène l'hivernage n'est toujours pas là et la période de soudure (fin de saison sèche) commence à être très longue pour les villageois. Les greniers à mil sont presque vides et le repas est maintenant composé de quelques graines de couscous de mil arrosées d'un pseudo jus de bouye. Nous avons croisé de nombreux enfants à gros bidou, signe de malnutrition...




- Même la météo est récupérée par les politiques -
et enfin les premières pluies à Dakar (31 juillet, 1er août) et avec elles, les inondations...
Vraissemblablement, les artificiers de la propagande nationale ont eu quelques problèmes dans leur planning de déclenchement des pluies. Ici, au Sénégal, pas besoin d'irrigation, la pluie est programmée, orientée, décidée...

HIVERNAGE 2007 : Grâce à l’ensemencement de nuages, la pluie arrive enfin
PAR NETTALI - La pluie est enfin tombée sur la plus grande partie du pays et les paysans peuvent pousser un ouf de soulagement. Mais il aura fallu pour cela forcer un peu le destin en ensemençant les nuages, dans le cadre du Programme pluies provoquées dénommé « Baawnaan », en coopération avec le Royaume du Maroc.

Commentaires de lecteurs :

L'ensemencement des nuages, a ce que je sais, reste une technique assez defavorablement connue des meteorologues et ne constitue en aucun cas une baguette magique. Vu l'incapacite notoire des criminels qui dirigent le Senegal, il me semble plus probable que l'on cherche temerairement a s'approprier les actions de Dame Nature comme en d'autres temps, on s'etait approprie les actions des Lions du foot, de Amy Mbacke Thiam et autres ... et ce a force renforts de slogans aussi creux que "Le Senegal qui gagne". Bref, que de la propagande qui ne merite pas notre attention, laissons plutot la place aux laudateurs de Wade qui ne manqueront pas de voir la une des prouesses du "President le plus diplome du Cap au Caire"

doul !doul !doul! doul !doul! doul !doul !doul !doul rek!
qu'ils commencent à faire pleuvoir alors au mois de Juin.c'est la le cycle normal.Apres deux mois de secheresse.il nous raconte des histoires; Yalla Ngi leen di xaar. donnez nous le courant!donnez nous de l'eau potable a guediawaye!...cela au moins doit etre à votre portée bandes de menteurs criminels,et voleurs....
ahh si je pouvais... !




du coup, notre jardin prend ses aises...













seul, un concombre au milieu la jungle... ça va venir, inch'allah !


- retour à Mbassis -

Un petit we à Mbassis pour le début des travaux des champs.








Les cultivateurs sont à pied d'oeuvre pour enlever les mauvaises herbes et démarier le mil. La campagne change petit à petit...


Mais à qui appartient cette maison de schtroumpf ?
On attend vos commentaires...

mardi 3 juillet 2007

Juin au Sénégal

Le mois de juin est ici associé au début de l'hivernage (saison des pluies). Trois gouttes seulement à Dakar jusqu'à présent, mais la culture des champs (arachide, mil...) a commencé en région où le ciel menaçant craque parfois (40-45° et humide).

Nous nous sommes donc transformés en apprentis jardiniers... et ça pousse ! Nos tomates, courgettes, concombres, aubergines et citrouilles se sont vite sentis à l'étroit dans leur beau bac en béton...


Djenabah et les graines (après 4 jours...) Mariama, Djenabah et Baldé le gardien : tout le monde participe

Nous les avons donc libérés en retournant la grande cour (une partie seulement) de l'immeuble qui accueillait les voitures... Un petit jardin est donc sorti de terre vendredi dernier grâce à une super équipe constituée de la famille baldé (le gardien et ses enfants) et les 2 toubabs du rez-de-chaussée ! Pour l'instant, les plants SURvivent... suite au prochain numéro !!!


Abdoulaye aussi avec sa jambe dans le plâtre (renversé par un taxi devant l'immeuble...)

Mais le mois de juin, c'est aussi :
  • la fête de la musique même si ici, c'est un peu tous les jours...
  • la fin de l'année scolaire
  • et les bains à la mer qui est maintenant délicieuse...
à Toubab Dialaw, 45 km au sud de Dakar, sur la petite côte, ça remue ! énormes vagues, un délice pour faire du body surf... puis se reposer dans un cadre magnifique, l'hôtel sobobadé, architecture à la Gaudi, à découvrir... (cf album)

xale ci tefes (enfants sur la plage) dansant le mbalax (danse locale) l'hôtel Sobobadé
  • la période des mariages
à Saint-Louis, au Nord du Sénégal, mariage de Benoît, un volontaire avec Khadi, une sénégalaise resplendissante (elles sont toutes belles ici !)

le convoi... les jeunes mariés kay fecc ! (viens danser)
  • mais aussi, le travail... ça avance bien dans les secteurs de l'eau & de l'énergie : tout bouge !!!