jeudi 18 octobre 2007

Septembre

  • Un petit tour à Popenguine chez Youssou
Après trop de temps et d'énergie dépensés à Dakar, nous décidons, sur un coup de tête, de partir ce samedi en fin de matinée rendre visite à notre ami Youssou. Direction Popenguine et la petite côte... Mais la sortie de Dakar s'avère être un cauchemard !!! et la suite aussi d'ailleurs... embouteillages dans tous les villages ! Coincés dans notre taxi 7 places, on prend donc le temps durant nos 5 heures de voyage d'écouter 2 vieux gorguis volubilis qui ont trouvé matière à discuter de Dakar à Popenguine.

Heureusement nous avons finalement rallié Popenguine et l'accueil de Youssou nous a requinqués ! Echanges de secrets d'artistes utilisant les ocres locaux : aquarelle, ciment coloré... Nous repartons donc les bras chargés de coquillages, 4 ou 5 kilos d'ocre avec des idées plein la tête. Et pour Cécile, un petit souvenir : quelques belles cloques de cantaride ; une petite bête sympa qui te fait pipi dessus, mais jusque-là tout va bien, tu ne t'en aperçois pas ; c'est juste 2 heures plus tard que ça commence à brûler et qu'une belle cloque va se former... mais bon, ça se passe comme ça pour les bleus. Maintenant on se lave !!!


les falaises de Popenguine, avec cette fois un peu de verdure (des algues aussi)...

  • Le 11, c'est mon anniv...
Supers cadeaux : l'attirail de la chasseuse sous-marine avec le fusil ! Attention, ça ne rigole plus, on est équipé et plus le droit à la faute... Obligés, de ramener du poisson à la maison ! On vient en plus d'aquérir un fourneau amélioré, "fourneau djambar" pour les grillades. Ca nous permet, d'après les collègues de la GTZ de Xavier d'économiser du charbon. Ils diffusent ce savoir-faire dans toute l'Afrique de l'Ouest. Mais revenons à nos débuts en pleine mer... Direction une petite épave au large de Ouakam avec notre "professeur", un plongeur professionnel lébou (éthnie des pêcheurs), Ngalla. On est entre de bonnes mains. Après quelques allers et retours vers le fond à observer la faune sous-marine et a essayer de viser juste, ou plutôt d'anticiper la trajectoire de nos proies, nous sommes lessivés : 3 heures dans l'eau ! On fait moins les malins à la sortie : nous sommes bredouilles ! Enfin, Ngalla, nous a discrètement glissé entre les mains un perroquet (le poisson, bien sûr), un rouget et une seiche... On sort avec la grande classe ! Ngalla nous dépèce la sèche pour pouvoir la préparer et on récupère la poche pleine de l'encre qu'elle crache parfois sous l'eau pour brouiller les pistes !
Nous sommes donc bien équipés et bien coachés mais tout reste à faire...


La chasseuse en tenue, ou presque ! - Le fourneau qui attend le poisson

  • Le 13, c'est le début du Ramadan, Ils ont vu la lune
Dakar est plus calme et à l'heure du Ndogu (coupure), lorsque le soleil disparaît dans la mer, tout s'arrête et on se retrouve autour d'un café, quelques tandarma (dattes) et du bissap avant le reer (repas du soir).

  • La réponse à Sarko

"Appel aux Historiens - Adame Ba Konaré réagit au discours de Sarkozy", 14 Septembre 2007, Les Echos (Bamako) L'historienne et épouse de l'ancien président malien réagit face au discours de Dakar de juillet dernier, en proposant aux historiens africains d'élaborer ensemble un recueil d'articles afin de rétablir la mémoire de l'Afrique... à expédier à Sarkozy pour un petit cours sur ce continent ?

Extrait : "En choisissant à dessein de parler librement, Nicolas Sarkozy a libéré la parole. (...) Prenons acte du retour de l'Afrique dans le débat d'idées ». De telles déclarations sont révélatrices d'un fait : après plus de cent ans d'histoire partagée avec la France et près de soixante ans de collaboration après les indépendances, l'Afrique se rend compte brutalement que son principal partenaire a d'elle une vision étonnamment statique, alors même que foisonnent depuis maintenant plusieurs décennies, moult écrits et moult débats sur elle et sur son sol. Face à une telle situation, nous sommes, nous historiens africains, interpellés en premier lieu, car ce sont nous, fondamentalement, qui avons la charge de gérer la mémoire de l'Afrique. Intervenir dans ce débat est un devoir à la fois scientifique et militant pour nous. Si nous nous taisons, ce sera l'histoire qui nous jugera du haut de son tribunal. Si nous nous taisons, ce sera ne pas faire honneur à la mémoire de tous nos devanciers, parmi lesquels Joseph Ki-Zerbo et Cheikh Anta Diop, qui se sont lancés corps et âme dans la bataille de la réhabilitation de l'histoire africaine. S'assumer et assumer notre part de responsabilité face à l'histoire, face aux générations montantes, face à la jeunesse, voilà ce que je vous propose, voilà ce que je nous propose. Réfléchissons, échangeons, partageons sur la base du volontarisme, en adoptant une posture scientifique dépouillée de toute émotion".


  • Comité de liaison des volontaires à Mar Lodj chez Iba
Retour à Mar Lodj en force : une trentaine de volontaires débarquent chez Iba ! Un accueil extra comme à son habitude. Au programme : animations (sur le thème du conte) et réunions dans un cadre magnifique...
Parmi les contes de la soirée, on retiendra cette histoire merveilleuse de bidew l'étoile qui se prenait pour une moule, dont l'identité lui fut révélée par un morceau de bois et non Roco le croco à l'occasion d'une fuite éperdue avec son amie Angela la moule. Un grand moment du conte théatral aquatique ! Merci à Clémentine, dans le rôle de Bidew l'étoile (on salue la chorégraphie sur la pirogue), à Céline Roco le croco, à Adrien Barbouze le chef des moules, à Cécile Angela la moule et à notre conteur à poil (veridique !), Martial.


Pirogue obligatoire pour accéder à l'île de Mar Lodj - Réunion des VP, ambiance décontractée, il faut choisir son camps : guedj walla tefes (la mer ou la plage)

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Iba prépare le repas, au menu, poisson grillé... - mes pieds (oui, ils ne sont pas très beaux, je vous l'accorde) mais regardez de plus près... un nombre de piqûres de moustiques incroyable, du jamais vu, qui dit-mieux ??? je vous rassure, pas de palu !


un petit plus, pour vous... Ousmane, le fils d'Iba vous invite à danser, kay fecc !!!


  • Un autre aperçu de Dakar
On se devait de vous présenter la face cachée de notre belle ville... pas si cachée d'ailleurs. A vous de voir !
Un petit tour ce matin : venez avec nous, on part au boulot. Cette fois c'est l'itinéraire Colobane et la nouvelle autoroute mais on vous présentera l'autre plus tard...


traversée du marché de Colobanne






L'autoroute prise dans le bon sens : nous sortons de Dakar Direction le PERACOD dans le quartier Hann Mariste où travaille Xavier

Pour la suite du trajet, Hann Mariste - Pikine où se trouve la Caritas Sénégal, aujourd'hui le film n'est pas réalisable techniquement... mais ça va venir !



  • Les petits Peuls guinéens chez les Lébous de Ouakam
Aujourd'hui, on va à la plage, mais sans le fusil (on vous en parlera quand on sera à la hauteur !). Donc nu dem tefes (allons à la plage) avec nos petits voisins guinéens, Djenaba, Ablaye et Malado. Pour eux, petits peuls, ethnies d'éleveurs présente dans toute l'Afrique de l'Ouest, c'est une grande première ! Direction Ouakam, chez les Lébous, ethnie de pêcheurs de la côte sénégalaise.

On se prépare...



première approche : après quelques grosses vagues et belles tasses...


sur la plage, c'est quand même plus sûr !

  • Quelques frivolités du mois de septembre

Le pouvoir central est pourri. L’action a l’échelle nationale n’est pas pertinente compte tenu de la structure actuelle.

Combien faut il payer un consultant pour que l’on puisse dire que l’on a fait tout ce que l’on pouvait ?

Il faut pouvoir prouver la bonne volonté qui gouverne nos actions. La preuve doit être à la mesure de la puissance des outils que l’on souhaite manipuler.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci beaucoup, on a fait tout le trajet à l'arrière du 4x4. Et bravo Cécile pour le self control au volant.

On vous embrasse.
Emilie et Grégori.

Anonyme a dit…

merci Cecile et xavier pour ces dernières nouvelles.
Francis de Mérignac

Anonyme a dit…

C'est génial les vues de dakar. C'est bien aussi de voir la face plus moche, la pollution et le trafic sur l'autoroute. Pour moi, ca a ete une vrai aventure dans la voiture. On connait pas Dakar, on connait rien d'ailleurs, et c'est bien de voir tous les aspects du Sénégal. Quel dépaysement !!
Bon promis j'arrive bientot, c'est mon voeu pour la noubelle année !

Grosses bises et continuez a nous faire rêver

Marie